Plantation du poirier
Exposition
Une orientation au sud/sud-est ou sud/sud-ouest en plein soleil. Etant donné sa floraison précoce, évitez au poirier les situations gélives, les contrebas humides et ventés.Sol
Assez riche, perméable et profond. Le poirier n’aime pas les terrains secs, trop calcaire ni l’humidité stagnante.
Quel poirier planter ?
Selon votre climat et votre sol choisissez des variétés de poiriers adaptées. Suivez nos conseils sur les variétés de poiriers.
Quand planter un poirier ?
Entre mi-novembre et fin mars, en dehors des périodes de gel ou de fortes pluies.
Comment planter un poirier ?
Apportez en fumure de fond une brouette de compost bien décomposé (ou 5 kg de fumier déshydraté) par arbre, ainsi que 3 à 4 poignées d’engrais de fond à action lente. Dans un sol calcaire, ajoutez de la magnésie de 50 à 80 g par arbre. Avant la plantation, placez un tuteur avant la plantation afin de ne pas abîmer les racines de l’arbre. Référez à notre guide conseils pour savoir comment bien planter un arbre fruitier ? Seuls les poiriers nains peuvent s’accommoder de la vie en pot.
Taille du poirier
La taille de formation
La taille du poirier s’effectue en hiver de décembre à février . Pour les formes libres, elle est très succincte, équilibrez simplement les rameaux. Pour les formes palissées, elle vise à conserver la silhouette et à obtenir un allongement progressif des branches, sur lesquelles naîtront es rameaux latéraux, porteurs de fruits.
La taille de fructification
Elle intervient au bout de 2 ou 3 ans et se pratique pour les formes palissées (cordons, palmettes) ou semi-libres (gobelet, fuseau) selon le principe de la taille à 3 yeux. Chez les grandes formes libres, la taille est superflue, sauf pour un vieil arbre, chez lequel vous pouvez éliminer chaque année, 1 ou 2 branches âgées, si elles peuvent être remplacées par des jeunes rameaux bien placés. Réalisez la taille en vert en supprimant les jeunes pousses en surnombre de l’année au début de l’été.
Eclaircissage
Ne conservez que 2 jeunes fruits par bouquet sur les arbres formés à la fin mai.
Entretien du poirier
Les 3 premières années suivant la plantation du poirier, désherbez soigneusement le sol tout autour de l’arbre.
Arrosage
Arrosez régulièrement et copieusement les premiers étés.
Fertilisation
L’année de la plantation, apportez un engrais universel au printemps qui favorisera la croissance de l’arbre.
Assurer une bonne fructification
La fructification des poiriers intervient 2 à 3 ans après leur plantation. Il est conseillé de planter au pied des poiriers, des plantes mellifères qui attirent les insectes butineurs : népéta, sauge, phacélie.
Traitements
En décembre et en février : pulvérisez un produit de traitement d’hiver contre les cochenilles, les œufs de pucerons et les araignées rouges.
Fin février : appliquez de la bouillie bordelaise à titre préventif pour éviter les maladies cryptogamiques (chancre, tavelure)
En mars, avril et mai : pulvérisez un produit total sur les bourgeons, au début de la floraison jusqu’à la formation des fruits.
En octobre : luttez contre le chancre avec de la bouillie bordelaise, dès que les 3/4 des feuilles sont tombées, puis 2 à 3 semaines plus tard.
Apport d’engrais
Déficience en fer : jaunissement des feuilles, qui sèchent et tombent avant la saison :
Carence en magnésium : décoloration des feuilles entre les nervures, puis par la formation de taches brunes autour de la nervure centrale
Dans ces cas, apportez de l’engrais spécial arbre fruitier.
Maladies et ravageurs du poirier
Tavelure : champignon parasite qui provoque des taches noires sur la face inférieure des feuilles. S’il n’est pas traité à temps avec de la bouillie bordelaise, le champignon se propage sur les rameaux dont l’écorce éclate, sur les fleurs et les jeunes fruits qui finissent par tomber. Ramassez et brûler les feuilles mortes pour limiter la prolifération de la maladie. Avant la chute des feuilles, puis avant le débourrement au printemps, pulvérisez de la bouillie bordelaise puis poudrez au soufre en mars, avril, mai et juin, le soir.
Feu bactérien : se propage dans les plaies de taille, mais aussi par les fleurs. Il entraîne le noircissement des rameaux, des bouquets floraux et des pousses. Une sève jaunâtre qui vire au brun s’coule des parties atteintes. Si vous constatez que l’une des branches du poirier se dessèche brutalement, coupez-la immédiatement et brûlez-la. Si tout l’arbre est attaqué, abattez-le sans attendre et brûlez-le. Vous ne pourrez pas replanter de poirier, ni même d’arbre fruitier de la même famille à cet endroit.
Cochenilles : ces insectes enfoncent leur rostre dans les tissus de la plante et se nourrissent de la sève. Les branches attaquées se tachent, se fendent puis à terme se dessèchent.
Oïdium : champignon parasite qui recouvre les feuilles d’un feutrage gris-blanc. S’il n’est pas traité à temps, il s’étend aux rameaux. Pulvérisez du soufre dès l’apparition des premiers symptômes.
Carpocapse : papillon qui pond ses œufs sur les feuilles et les jeunes fruits. La pose de pièges à base de phéromones permet de diminuer fortement l’infestation.
Moniliose : dessèche les bouquets floraux. Ce champignon hiverne dans les plaies, chancres des rameaux et sur les fruits restés sur l’arbre ou à terre. Traitez à la chute des feuilles avec de la bouillie bordelaise. Coupez les rameaux infectés, les fruits et brûlez-les.
Pucerons : ils déforment les feuilles, qui s’enroulent et se crispent. Détruisez les œufs, qui passent l’hiver dans les crevasses de l’écorce avec un traitement d’hiver. En cours de végétation, traitez au savon noir.
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