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plantes compagnes

Permaculture : cultures associées et plantes compagnes

Publié le 27 déc. 2018

Associer les plantes cultivées permet une production riche et diversifiée. Ces associations végétales consistent à cultiver les plantes ensemble sur une ligne, un rang ou une planche de culture. Depuis plusieurs années, on les utilise beaucoup dans les potagers sur buttes, en lasagnes, en carrés et autres jardins inspirés de la permaculture pour laquelle l'association des plantes s'inspire de ce que l'on voit dans la nature.

Associer les plantes cultivées permet une production riche et diversifiée. Ces associations végétales consistent à cultiver les plantes ensemble sur une ligne, un rang ou une planche de culture. Depuis plusieurs années, on les utilise beaucoup dans

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Pourquoi associer plantes et légumes au potager ?

Dans la nature, on observe des affinités végétales : des plantes « amies ». Au jardin, notamment au potager, il est particulièrement intéressant de cultiver ensemble certains végétaux afin de recréer ces affinités.

Une meilleure résistance aux parasites et aux maladies

En associant astucieusement des végétaux, on parvient à limiter les attaques parasitaires et cryptogamiques. De plus, certains légumes odorants ou plantes aromatiques auraient un effet répulsif sur certains parasites (des observations sont faites en ce sens par les jardiniers depuis très longtemps, mais cette efficacité répulsive n’a pas été démontrée scientifiquement).

Plus généralement, il s’agit aussi d’accepter de ne pas supprimer tous les parasites. En effet, l’un des principes fondamentaux de la permaculture est de faire « avec » et non contre la nature, en tolérant quelques attaques. Une telle attitude permet d’éviter l’emploi de pesticides néfastes certes pour les ravageurs, mais aussi pour les auxiliaires et plus globalement pour l’environnement.

plant de citrouille

Les cultures associées servent de couvre-sol

La vie microbienne du sol est plus intense et favorise sa fertilité. Toute la surface est valorisée tandis que les mauvaises herbes indésirables sont freinées dans leur développement. Plus besoin de pailler, et surtout plus besoin de désherber manuellement ou chimiquement. Les arrosages sont également réduits grâce à cette couverture végétale qui conserve l’humidité. Autant d'économies en eau et en temps pour le jardinier !

Une biodiversité bénéfique

Le mélange des espèces favorise l'accueil des auxiliaires naturels (coccinelles, chrysopes...). Ces derniers se nourrissent d’autres insectes dits « ravageurs » et participent ainsi à la régulation des populations.

Une meilleure productivité

La diversité végétale et l'équilibre écologique favorisent une meilleure pollinisation par les insectes, et donc de meilleurs rendements des légumes-fruits et des petits fruits par exemple. Même sur de petites surfaces comme des potagers urbains, qu’ils soient sur les toits, sur une terrasse ou dans de petits jardins !

Bon à savoir : depuis une vingtaine d'années, les recherches portant sur l'allélopathie se multiplient. Le terme « allélopathie » désigne les interactions directes ou indirectes, positives ou négatives d'une plante sur une autre par le biais de substances biochimiques libérées dans l'environnement.

Plantes compagnes : exemples d’associations (vidéo)

En pratique, au jardin, comment associer les plantes entre elles ? Il y a deux catégories d'associations :

- En jouant sur la complémentarité des plantes dans l'espace et le temps, par exemple pour les associations maïs doux - haricots grimpants – courges ou encore carottes - radis- laitues.
- En tenant compte des effets protecteurs vis-à-vis des ravageurs, dans les autres exemples d’associations.

permaculture mais

Maïs, haricots, courges : l’association des « 3 sœurs »

Les tiges de maïs servent de tuteur aux haricots grimpants. Comme toutes les légumineuses, les haricots enrichissent le sol en azote, ce qui est profitable pour le maïs et la courge. Cette dernière forme une épaisse couverture végétale qui maintient la fraîcheur au pied des plantes et limite les mauvaises herbes.

Association des carottes, radis, laitues

On mélange les graines et on les sème ensemble. Les radis peuvent être récoltés bien avant les carottes qui se développent beaucoup plus lentement, tandis que les plants de laitues peuvent être repiqués ailleurs au potager. Les radis et les laitues arrachés, les carottes n’ont pas besoin d’être éclaircis et peuvent se développer.

Association des tomates, œillets d’Inde, capucines naines

Plantées quelques semaines avant les tomates, les capucines attirent les pucerons, et rapidement les insectes auxiliaires qui vont s’en régaler. Naturellement, sans intervenir, l'équilibre biologique se fait. Ainsi, lorsque vous planterez les plants de tomates, les coccinelles seront déjà sur place pour défendre les tiges en cas d'attaque par les pucerons.

Quant à l’œillet d’Inde (ou la rose d'Inde), il est utile comme plante « piège », pour lutter contre les nématodes de la tomate. En effet, ses racines émettent une substance qui trompe le nématode femelle. Celui-ci va pondre autour des racines de l'œillet. À l'éclosion, ses larves se nourrissant d'ordinaire des racines de la tomate vont rapidement mourir de faim, n'étant pas adaptées à la consommation des racines d'œillet.

Association des carottes et poireaux

La carotte et le poireau se protègent mutuellement de leurs mouches (qui donnent des légumes véreux), non pas à cause de l'odeur forte de leur feuillage, mais par l'effet « écran » que ce dernier constitue. Les mouches sont gênées par cette végétation limitant les pontes, qui se font au niveau du sol.

Des questions ?

Vous avez des questions concernant le choix des cultures pour votre potager ? N’hésitez pas à nous contacter.

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