Aquarium : quel type de lumière ?
Essentielle au développement de la vie dans l’aquarium, la lumière influence considérablement l’équilibre biologique en contribuant à la croissance des plantes et des coraux photosynthétiques, ainsi qu’au bien-être et au développement des poissons.
La lumière naturelle est-elle suffisante ?
Bien que ce système soit le moins coûteux, l’éclairage d’un aquarium avec la lumière naturelle d’une habitation n’est pas des plus adaptés. La lumière naturelle n’est souvent pas assez importante pour éclairer l’aquarium. La qualité et la quantité d’éclairage ne seront alors pas propices à la croissance des plantes aquatiques.
Quelle est la durée d’éclairage nécessaire pour un aquarium ?
Comme pour tous les êtres vivants, l’alternance jour/nuit (cycle nycthéméral) est fondamentale pour les poissons ! Une programmation est donc préférable pour assurer une stabilité de la durée d’éclairage :
- Un système qui s’allume et s’éteint toute l’année à la même heure pendant 8 à 12 h est l’idéal.
- Un temps de lumière trop court ou trop long entraîne un déséquilibre de l’aquarium favorisant le développement d’algues et/ou une croissance non optimale des êtres photosynthétiques.
À noter : une mauvaise qualité de l’éclairage peut également induire une apparition d’algues.
Spécificités techniques de l’éclairage pour un aquarium
Il est indispensable, avant toute décision, de définir quelques données techniques qui vous aideront à trouver la solution d’éclairage adaptée à votre aquarium.
1. Spectre et température de couleur de la lumière
Le spectre d’une lumière est l’image obtenue par décomposition de la lumière à travers un prisme (exemple naturel visible de l’arc-en-ciel). D’une façon simple, c’est l’ensemble des longueurs d’onde du visible (hors infrarouge et ultraviolet).
Quelques explications :
- Les fabricants de systèmes d’éclairage pour l’aquariophilie modifient ces spectres pour les adapter aux besoins des plantes, coraux ou poissons.
- Ces modifications vont également jouer sur la couleur de la lumière appelée température, et qui s’exprime en kelvin (K).
- En aquariophilie, la plage de température va de 4 000 K (blanc chaud), plutôt adaptée à la photosynthèse des plantes aquatiques (émission dans le rouge), à 14 000 K (blanc froid), utilisée pour rehausser les couleurs ou en aquariophilie d’eau de mer (émission dans le bleu).
Bon à savoir : la lumière du Soleil possède une température de couleur de 6 500 K, température très employée pour des aquariums plantés.
2. Luminosité et lumen
Autre paramètre très important : la quantité de lumière émise et transmise. Elle se mesure en lux (lx). Cette donnée n’est pas toujours disponible sur les équipements dédiés à l’aquariophilie.
En revanche, certaines marques proposent un autre renseignement, assez proche : les lumens.
Quelques explications :
- Les lumens expriment le rapport entre l’énergie nécessaire pour produire de la lumière et la quantité de lumière produite. Cela correspond au rendement de la source de lumière.
- Historiquement, en aquariophilie on estimait la puissance par le rapport watt/litre, valable uniquement pour des tubes fluorescents T8 ou « néons ».
- Les performances évoluant et étant spécifiques à la source de lumière, la quantité de lumens n’est pas obligatoirement proportionnelle à la puissance en watts des tubes ou ampoules.
À noter : néanmoins, certains continuent d’utiliser cette donnée bien qu’elle soit inadaptée aux nouveaux systèmes d’éclairage (LED).
3. IRC (Indice de rendu des couleurs)
C’est la capacité d’un système d’éclairage à restituer plus ou moins bien la couleur des éléments qu’il éclaire. Cette donnée est importante et n’est pas dépendante de la température de couleur de l’éclairage.
Conseil : choisissez un IRC entre 80 et 90 pour obtenir un rendu de couleur optimal.
4. Angle de diffusion et pouvoir pénétrant
Dernier élément technique à prendre en compte avec l’arrivée du système d’éclairage à LED (Light-Emitting Diode) : l’angle du faisceau lumineux.
Il varie de 120° à 30° : Plus l’angle est grand et plus la lumière émise sera diffuse et proche de ce qu’on obtient avec les autres systèmes d’éclairage. À l’inverse, un angle réduit concentre la lumière, qui sera plus pénétrante dans l’eau.
Avantages :
Grâce à une large gamme, les tubes fluorescents conviennent ainsi aussi bien à la croissance des végétaux (aquariums plantés) qu’à la mise en valeur des décors minéraux (aquariums marins). La partie technique peut être intégrée à la galerie de l’aquarium. Elle se compose d’un ballast ferromagnétique ainsi que d’un starter permettant l’allumage.Inconvénients :
La dérive du spectre de ces tubes fluorescents nécessite leur remplacement tous les ans. Et l’utilisation de ballast ferromagnétique génère une grande perte de puissance par la production de chaleur, ce qui peut devenir un problème lors des températures estivales.
Tubes fluorescents T5
C’est une version plus récente des précédents.
Avantages :
De diamètre plus faible, ils sont également plus puissants et plus performants. Ils ont une durée de vie plus longue, car ils sont pilotés par un ballast électronique (plus besoin de starter) qui gère les variations de puissance électrique. Et la diversité de gamme est équivalente aux tubes fluorescents T8.Inconvénients :
La dérive du spectre de ces tubes fluorescents nécessite leur remplacement tous les ans. Et l'utilisation de ballast ferromagnétique génère une grande perte de puissance par la production de chaleur, ce qui peut devenir un problème lors des températures estivales.
Tubes LED adaptables
Depuis quelques années, pour des raisons écologiques et économiques, les professionnels ont développé des tubes adaptés aux douilles historiques (T8 et T5), mais équipés avec une technologie LED.
C’est une bonne façon d’optimiser les anciens systèmes avec la nouvelle technologie. La consommation des LED est moindre que celle des néons.
Ampoules fluocompactes
Elles sont souvent intégrées dans une rampe suspendue. Avantage : elles permettent un éclairage adapté aux aquariums de faible volume (nano-aquarium). Inconvénients : Les ampoules fluocompactes sont peu adaptées aux aquariums de plus de 30 L.
Note : avec l’apparition du système LED, ces éclairages sont de moins en moins utilisés.
Éclairage d’aquarium puissant : HQI, HQL et LE
En dehors des éclairages classiques, comme les tubes, il existe des éclairages plus puissants. L’éclairage LED est celui qui compte le plus d’avantages.
Éclairage HQI
Les HQI sont des lampes à décharge haute pression aux halogénures métalliques.
Avantages :
Cette source lumineuse est une des plus puissantes (100 lm/W). Elle est parfaitement adaptée pour un aquarium récifal marin (elle est peu employée en aquarium d’eau douce).Inconvénients :
Elle est l’une des plus consommatrices d’énergie. Comme pour les tubes fluorescents, la dérive du spectre de ces ampoules nécessite leur remplacement tous les ans. Ces ampoules produisent une grande quantité de chaleur, ce qui peut devenir un problème pour les mois estivaux dans certaines régions.
Éclairage HQL
Les HQL sont des lampes à vapeur de sodium haute pression. Ce type d’éclairage était le plus utilisé pour des aquariums très plantés dans les années 1980 (aquarium hollandais). Des technologies plus performantes l’ont supplanté.
Avantage :
Ces lampes sont très intéressantes pour la croissance des plantes.Inconvénients :
Le rendu colorimétrique de la lumière, très jaune, n’est pas très esthétique. Comme pour les HQI, ces systèmes sont très consommateurs d’énergie et produisent une grande quantité de chaleur. Et enfin, la dérive du spectre de ces ampoules nécessite aussi un remplacement régulier.
Éclairage LED
C’est la source lumineuse dernière génération.
Comment entretenir l’éclairage de son aquarium ?
Suivant le type de système et la technologie employée, l’entretien de l’éclairage d’un aquarium est différent. Mais quelle que soit sa source, le principe est de limiter ou d’éviter la dérive des tubes et ampoules.
Tubes fluorescents
Pour l’ensemble des tubes fluorescents, la dérive du spectre des ampoules nécessite un remplacement : pour les T8 ou les lampes fluocompactes : tous les ans. Pour les tubes T5 : tous les 18 mois. Même si cette dérive n’est pas perceptible à l’œil nu, la modification du spectre va conduire à une baisse de la qualité de la lumière et vous risquez de voir apparaître des algues au détriment de la croissance des plantes.
Astuce : pour éviter des changements trop brusques, quand la rampe d’éclairage est munie de plusieurs tubes, remplacez de manière alternée et progressive l’ensemble des néons, et non tous en même temps.
HQI et HQL
Comme pour les tubes fluorescents, la dérive du spectre des ampoules à décharge implique un remplacement régulier tous les ans.
Mise en garde : les ampoules de ces appareils dégagent une forte chaleur. Manipulez-les donc en dehors des phases d’éclairage, et avec un chiffon pour éviter les contacts entre le verre de l’ampoule et la peau (affaiblissement de la résistance de la paroi vitrée).
Éclairage LED
Cette source lumineuse demande moins d’intervention, car la dérive dans le temps de la lumière émise est faible. Les constructeurs indiquent une durée de vie théorique des LED en heures d’utilisation ; elle est en général de 4 à 7 ans selon la programmation.
Bon à savoir : certains fournisseurs ont conçu leurs systèmes de rampes de façon à pouvoir ne changer que les LED ; mais ce n’est pas le cas de tous les fabricants : il est alors parfois nécessaire de changer l’ensemble du dispositif.
Quel éclairage pour aquarium choisir ? (vidéo)
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